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Saturday, May 20, 2006

L'île 

Une composition de terrasses, des patios, de bassins turquoises dominant un angle de crique sur cet orient de la Méditerranée. Des torches, des flambeaux et les hommes en blanc occupés à chasser les fourmis qui se rapprochent de l'enfilade des nappes blanches, hautes housses nouées aux chaises... A un moment une longue vedette approche de la crique. Le DJ pousse fort le son et part de la mer un feu d'artifices. Tard dans la nuit sur les longues planches de bois je regarde et danse avec K de Finlande et B d'Allemagne. S de Bulgarie enlève la veste avec M de Jordanie avec la belle mollesse de leur ventre humide de la chaleur de la nuit. Je dense avec S. R qui vient d'Indes me dit des choses et danse comme par bonds autour d'Elle. Je la vois. Je ne change rien mais je croise son regard, elle a un sourire comme ceux un peu euphorique qu'on ne contient pas. Elle s'approche, alors j'enrobe ma main sur la peau nue et chaude de sa hanche. Can't take my eyes off of you. Je la caresse, la calle sous la ceinture basse et elle se sert un peu. Elle a ses éclats d'euphorie. Elle me dit oui dans le centre de Londres. Elle se moule un peu davantage comme pour se retenir par peur de l'équilibre perdu. Elle me parle très doucement, comme abandonnée, pas remise que nous y parvenions. Les longs cheveux bruns par mèches qui se défont. Peut-être un chemisier gris ouvert sur la peau douce et le remuement à peine des petits seins. Tout s'enchaîne dans la nuit chaude. Nos avions qui repartent. Je ne sais pas son nom.

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Saturday, May 06, 2006

Blonde 

Elle se penche un peu et à chaque mouvement, ils redessinent une petite variation molle de creux, de courbes, de bombements. Ils sont discrets et pourtant comme une petite masse encore très blanche, blonde et mobile dans la large échancrure noire qui les propose. Tout est longs, propres et doux. Les cheveux, les doigts et les petits seins liquides. Du bleu dans les yeux et un anneau d’argent à l’index. Le téléphone à la main qui contient les sms. Une flaque d’aréole laiteuse qu’on imagine. Des seins d’eau à peine sortis de la douche et callés dans rien. A même le tissu nu. Des arbres, des feuilles, des îles et le fleuve qui longe la voie ferrée agitent doucement du lait pour plus tard. La bouche à peine rose, humide et qui a le sourire du ventre apaisé.

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