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Sunday, April 01, 2007

Je dîne avec Valentine 

Tu t’assoies sur mes cuisses et je sens soudain la chaleur humide des tiennes qui se moulent à moi. Tu t’es habillée en dame, tu as mis des bas un peu chair et synthétiques, tes talons aiguilles et cette robe noire qui me laisse tes épaules et des seins que j’enrobe. Un photographe de point de vue et images du monde nous cadre. Tu es pailletée. Au Crillon, tu t’affales sur la lourde banquette pourpre avec ton thé avec du vert et ton champagne. Tu dévores les scones et les petits tramezzinis. Dans ton jean, les jambes béantes, ce chemisier blanc façon dentelles vieillotes qui montre ton soutien gorge et tes seins derrière. Tes bras son nus avec un peu de mollesses depuis que tu essaies d’arrêter de fumer.

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Je déjeune avec Valentine 

Elle dit je suis inculte mais quelque fois ça me gène. Deux fois elle a été dans un musée, mais c'était vraiment trop dur. Elle a aimé parler avec un surfer sur la plage de Bali. Elle se souvient d'un prof de français qui leur lisait l'Etranger.

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Singapore airline 

Blonde, léger accent peut-être scandinave, gilet turquoise, cheveux courts à la nuque, djean et la fine culotte noire quand elle se lève et qu'elle me présente, les yeux également turquoise et la bouche un peu lipue à la scarlett johansson. Alors je regarde le Black dahlia. Elle passe doucement sa main droite entre ses jambes et l'y dépose tandis que la gauche appuie légèrement l'oreiller par dessus entre ses cuisses ou par moment elle remonte cette main gauche qui caresse alternativement son cou, sa joue, le lobe doux de son oreille ou même son menton et son visage. Sa main droite ne bouge pas. Elle appuie la main dans l'épaisseur rude de la couture du djean. Peut-être qu'elle pleure maintenant et du dos de l'index elle étale des larmes autour de ses yeux rouges.

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Valentine, Bruxelles 

La journée se passe. Il y a un buffet. Tu te sers un peu de bourgogne rouge. La conversation se nourrit. Je vois la peau qui s'épaissit. Tu as chaud. Retires un pull, juste cette dentelle blanche sur un tee-shirt, je vois tes seins, un peu plus gras, comme ta bouche, tes joues bien rosies. Tes bras longs et nus avec de discrets encorbellements de tâches de rousseurs. C'est très ouvert le cou, la gorge, l'échancrure. Tes cheveux chatains courts très tirés, plaqués au fer avec des petites mèches assez en bataille à mesure que la journée avance. Il y a Inge qui passe et repasse avec ses talons aiguilles sur le parquet.

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Leilah de Montfermeil 

Nez fin et en busque. Les lèvres mauves. Les yeux si noirs, les cheveux relevés et un peu par mèches de fatigue, les sourcils. Ces longs manteaux matelassés et sans forme tombant bas. Jean et talons trop larges mais hauts. Une bague un peu massive et en cuivre avec un motif géométrique sur le majeur. Seule, la tête contre la vitre dans ce wagon de RER. Les cerisiers étaient fleurs ce jour de janvier dans les cloîtres de Cambridge. Je me souviens d’une musique sourde et continue ce mois de convalescence dans la médina de Meknès. Belle.

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