<$BlogRSDURL$>

Friday, January 28, 2005

Paolo Conte 

Je crois que c'est sa fille. String, ventre nu et cheveux libres. Belle. Ils se parlent. Il aime Paolo Conte, elle découvre. Du pipole passe. Lui continue sa conversation avec Christophe L., Jane B. parle fort, elle regarde Claude L. et puis elle sent qu'elle échappe à la conversation. Elle est belle, mais personne ne s'occupe d'elle, comme s'ils avaient oublié. Après l'entracte il y a un geste qui atteste que ce n'est pas sa fille, malgré l'écart d'age. Elle le regarde bouger et essaie de bouger de la même manière sur les mêmes reprises. Il ne s'en souci pas. Ils reprennent leur conversation avec Christophe L. après les rappels. Elle n'existe toujours pas. Un moment de retour elle va exister pour un temps court et pour combien de jours : ce qu'elle ronge, construit, détruit, invente dans sa vie qui commence là.

|

Saturday, January 22, 2005

Nous étions si proche 

L'intimité qui nait au fil du voyage avec ce corps assis à vos côté qui bouge, s'étire, s'assoupis. Vous touche, sa chaleur. On se connait peu à peu, ou plutôt on en a l'illusion, le désir. Les petits négligences ou affeteries intimes, les doigts sur la peau, dans les cheveux, des petites marques rouges. Sa main sur sa joue. Ses petits soupirs en feuilletant des magazines people. Sa main qu'elle glisse un moment dans son cou, sous son chemisier, au chaud. D'un petit geste doux, je la vois se caresser doucement l'annulaire droit avec l'auriculaire. Parfois elle se gratte un peu le front, fronce les sourcils, regarde de plus prêt. Elle tourne avec désinvolture les pages et se croise les bras sur ses seins qu'elle serre comme pour se donner du conford. Il est déjà si tard. Elle mange un sandwich au fromage préparé dans un papier d'aluminium. Les bruits de sa bouche, les muscles de la bouche, de la joue, les maxilaires, un fil de salive. Elle s'inquiète des miettes qu'elle épluche sur la poitrine, les cuisses en jean. Et puis d'une seule continuité elle dénude la totalité de sa clémentine en vérifiant des sms.

|

Friday, January 21, 2005

Le ventre 

Les sourcils faits. La raie au milieu avec les cheveux fins souples et propres qui tombent de part et d'autres. Trois anneaux métaliques sur trois doigts. Emmitoufflée dans une écharpe jusqu'au menton. Un large ceinturon vert d'eau. Debout à deux pas d'elle et que tombe mon regard : le bandeau nu de peau bistre que je découvre soudain de l'avoir effleuré. L'hiver. Nettement plus bas que le nombril. Comme l'ombre de poils arasés. Le pubis écrasé sous le jean. Le remuement matinal de cette peau chaude. Et puis c'est fini.

|

Sunday, January 16, 2005

Intimité 

Ce que j'aime dans le téléphone portable, c'est cette intimité qu'il exhibe ou qu'il trahit. Bien sûr le flot des bruyants qu'on évite. Mais il y a par moment ces irruptions veloutés de séduction comme soudain entre eux. La voix qu'on dénude quand du désir fragilise. Là à deux pas, du crayon noir qui dessine le pourtour bleu franc des yeux grands. Un petit chignon blond de boucles redressées par un ruban rouge. Elle lui parle vite. Essayer de se trouver un rendez-vous. Compliqué. Difficile. Mais son sourire dans la voix quand c'est bon et qu'elle raccroche, un peu d'humidité qui monte à ses yeux.

|

Saturday, January 15, 2005

Kensington Hight street 

Elle cherche sans succès dans ce sac. A mesure qu'elle s'inquiète la toile glisse davantage. Un string noir sur la peau si blanche avec des fils d'argent à l'élastique. Le large dégagement de la molle fesse. Tout le blanc qui se dégage un peu trop. Sous la grande verrière de l'Olympia hall. Plus loin qui n'a pas de seins, qui les montre, comme une mousse de taches de rousseurs qui se fondent à l'aréole, elle fait des gestes et vient d'Australie. Le soir qui vient, belle nuit nette dans Kensington road. La vitrine surexposée d'un bottier. Assise face à la vitrine qui essaie les modèles : l'ombre de la culotte à chaque botte qu'elle retire, écartant la jambe qu'elle lève sous les lumières crues de la vitrine. Dans Royal Albert Hall, le satin noir qui colle à de petites épaisseurs, qui remuent au rythme de l'archer. Qui parlent des langues de l'est. Le cab est rose. Se tenir aux vodkas, plus possible de rien entendre. Des filles qui hurlent aux larmes pour quelqu'un. Des courbes de briques et des pilones. Je lis les caractères d'encre sur les peaux qui brillent.

|

Saturday, January 08, 2005

Semaine du blanc 

Cette semaine dans le métro parisien la Samaritaine fait une pub pour la levrette.

|

Tuesday, January 04, 2005

Deux soeurs 

Visiblement elles sont deux soeurs. Elles montent à une gare et descendent à une autre. L'air si jeune, petit oval de métal comme lunette, un brillant bleu à la narrine droite. L'une blonde, l'autre rousse. L'une cheveux courts, l'autre longs. Qui triture ses doigts avec un sac en plastique. L'une plus délurée, un peu aguicheuse, qui fait comme à bout de souffle avec le revers de l'ongle du pouce qu'elle écrase sur sa lèvre inférieure. Les mains rouges, qui se suce l'auriculaire. Pour la rousse un diamant bleu et un diamant blanc au lobe de l'oreille gauche et des mèches noirs sous la couleur. Ou de la couleur noire sous les mèches rousses ? Le bleu très pâle de leur quatre yeux qui tombent d'un coup dans les miens.

|

La cheville de Sielbe 

Noir, talon aiguille de métal, pointe noire de l'escarpin. Si je baisse à peine mon visage, ma bouche touche sa cheville. Elle me regarde, répète mon prénom, continue au champagne. Elle veut faire des claquettes. Elle prend des cours de chant avec la fille de la prof de starac. Elle est assurée et craintive. Il y a de la fourrure et les cahiers de Catherine R-G. La cheville est un peu moelleuse. Je remonte du regard la jambe jusqu'à la jupe courte. Nous faisons connaissance. S., C. et P. ont leurs petits seins nus sous des chemisiers blancs serrés ou qui baillent. C'est le réveillon.

|

This page is powered by Blogger. Isn't yours?