Sunday, January 07, 2007
Valentine
Elle a de petits seins approximatifs. Elle est brune et grande. Quand mon regard les croise, ils ont de petits groupes irréguliers de tâches de rousseur et quelques grains de beauté sur ce qui bouge. Elle passe la journée avec son ventre qui vient me poser des questions, je relève le nez et elle tire pour abaisser son pull court qui met nu son nombril et sa peau douce. Il y a ces petits poils à ses avant-bras et elle dit tcho quand elle s'en va.
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Lina, Riga
Elle se baisse pour attacher ses chaussures avant de plonger dans le souffleur de vol. Son dos est nu et ce voil noir prfaitement transparent en guise de culotte avec cette profonde raie d'ombre soudain exhibée. Sa peau blanche plus tard dans le bar panoramique d'un grand hotel dominant les jardins, les statues martiales et la vieille ville. Des cognacs ont remplacé les balsams. Longs cheveux noirs et yeux verts d'eau. Qui me réexplique la vie balte.
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Marie à la main mouillée
Elle me dit bonjour, Marie, elle me tend la main, elle a un peu de rouge et la mousse invisible de la lèvre sous le nez qui brille un peu. J'aime les grandes blondes douces et molles. Sa main est mouillée. Ferme dans le geste, molle dans les gras et trempée de sueur. Cette sensation me saisit. Je vois ses yeux. J'ai l'impression de serrer sa nudité, que ma main est dans sa vulve ou qu'elle se caresse fort devant moi juste avant de jouir. Nous montons un petit escalier vers l'étage. Toute sa mouillure dans ma main que je retiens. Il y a là six personnes. Elle souffle un peu. Elle s'étire, longuement, bombant ses seins lourds comme avec effronterie. Elle ne cesse comme devenu un réflexe de sucer ou de mordiller... un doigt, sa lèvre, un stylet. Comme encombrée de cette puissance animale que faute de l'avoir su retenir, elle exhibe comme une marée d'équinoxe.
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Clelia, quelques années après
C'est l'émotion, presque comme une petite euphorie, comme une nudité téléphonique, un naturel dans cet échange plus de dix ans après l'avoir laissée au Bario. De l'administration des arts modernes à son histoire. Puis jardinière. Je t'imagine mouillée avec de la terre plein les doigts. Soudain un mail de toi. Puis trois. Puis ton nom sur l'écran du portable. Comment te revoir après? Elle me raconte sa vie ces dix dernières années avec une pluie lourde sur la A86 de nuit et le dernier disque de Vincent Delerm en boucle. Je revois son nom. Elle a attendu quatre jours. Je suis dans ma chambre 512 à Chateau Margaux. Tu me parles. Je ne sais pas vraiment ce que tu souhaites. Tu me parles d'entretien.
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Eugenia, Viedma
Je sens l'épaule douce qui se calle. Elle s'assoupit dans son plaid blanc. Arrivée il y a quelques jours. Les cheveux et les sourcils très noirs. La bouche très fine et très rouge qui sourit. L'accent assez chaud. Le regard noir et qui brille sous la pleine lune. Les grands parcs et jardins dans l'ombre des bassins et des balustres.
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Aniela, Beograd
Elle dit comment elle a échappé avec les livres et l'école. Les morts et blessés saturant les hopitaux sous les yeux de son grand-père et occultés par l'ouest. Tout le blond doux de la peau et le bleu qui se pose avec bienveillance et attachement. Derrière un fin rectangle de métal. Qui veut de la chaleur. La Méditerranée. L'année de trop dans l'Algarve.
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