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Sunday, April 04, 2004

Les seins de Eva Green 

Je n'aime pas l'image de ceux qui parlent des seins de Eva Green. Comme un roman de Alain Ferry sur la mer des mamelles. Bertolucci vieux qui n'a filmé que pour lisser sa caméra entre leur remuement et y insérer quelques une de ses séquences fétiches. "Filmer c'est du voyeurisme" dit Eva Green dans une baignoire chaude.
Les seins que l'on partage et les seins de Eva Green. Y poser la langue et sentir monter de la rugueur douce d'aréole. Comme tout ce qui se tend dans des lieux humides.
Ainsi sans plus bouger longtemps.
Que dire de la beauté inabordée, distante, filmée, décrite, exposée. Se satisfaire, se contenter ou profiter de ces rencontres virtuelles. Solidaire ou solitaire ? Ce journal impuissant et dérisoire face à tout ce que cela devient à plusieurs voix.
A deux voix.
Le moment du retrait. Du repos. La belle molesse opulente et blanche des seins de Eva Green. De tous les seins chauds sur lesquels essayer de continuer. Ces pages qui passent comme de la neige qui saisit... Qui goûte ou découvre là, seul, face à tous les écrans, ce qui disloque et recompose quand on en remet le nez dehors. Le contact de ce qui se lit quand la vie ailleurs reste vide. Dont en surface le creux se dissimule.
Je lis ici des pages de journaux, je vois des films, les bandes son. "Lundi 26 janvier. Le lendemain de mon anniversaire ; ainsi j'ai trente-huit ans. Soit. Il est indéniable que je suis beaucoup plus heureux que je ne l'étais à vingt-huit ans. Et plus heureux que je ne l'étais hier..." dans le Journal de Virginia Woolf. Tout un inventaire comme des préparatifs. Tout le temps passer à attendre, puis moins attendre, ne plus attendre. Observer. La bête dans la jungle. Il n'a pas cessé aujourd'hui de neiger.

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