Sunday, April 04, 2004
Prendre les désirs
Ou prendre les désirs pour la réalité. Connaître l'écart. Ne pas se duper. Savourer. La main, le poignet sur une tubulure de métro. La personne qu'on entrevoit derrière. Les mains qui bougent. La peau, un flux, un appel d'air... Le désir qui sort de soi, arrêté dans l'élan. Juste avant la rencontre. Le contacte. Celui qui débarque, partout, dans une queue, un café, une boite mail. L'illusion du sur le point de. L'extrème palpitation du vrai. Le désir avant même qu'il engage, quant bien même à rien. Comme une disponibilité. Fausse. Ou une exhibition. Comme un journal sur Internet. Pour quoi ? Entre l'entretien du désir. Le débusquer, le traquer, le susciter. Et son épuisement. Son harcèlement. Son décallage. Juste aimer désirer sans suite. Pas seulement, mais aussi.
Le goût ému, en surabondance, à côté des coïts, à côtés des dragues. Toutes les esquisses ratés pour quelques vies seulement. Alors prendre goût aussi aux brouillons. Toutes les images et les visages. Les mouvements et les voix un peu maladroites qui me troublent. Ne rien perdre de cette grande esquisse. L'esquisse de rien. Car il n'y a pas d'autre tableau.
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Le goût ému, en surabondance, à côté des coïts, à côtés des dragues. Toutes les esquisses ratés pour quelques vies seulement. Alors prendre goût aussi aux brouillons. Toutes les images et les visages. Les mouvements et les voix un peu maladroites qui me troublent. Ne rien perdre de cette grande esquisse. L'esquisse de rien. Car il n'y a pas d'autre tableau.
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