Sunday, April 04, 2004
Vodka pamplemousse
Qui lui met la main sous le menton. Pose sa bouche sur la sienne. Dans un Café. Il fait nuit. Du bruit. Je continue. Plusieurs Cafés. Il commence à faire froid. Je monte à l’étage. Au déjeuner, les cheveux noirs, la veste mauve avant le nombril, un macaron à damier rouge et blanc sur l’épaule. Ils font du bruit. Assourdissant. Mais qui parlent comme s’ils se comprenaient. Je prends des trucs avec du sucre. Comme le soir, avant de rentrer, vers la porte des Oudaïas. Plus de livres sur les étagères vides et géométriques. Je les regarde. Qui se lèvent. Qui s’asseyent. Qui vont vers le fond à droite. Je prends un grog avec du miel d’acacia. Le roman de Coetze. La peau tellement fine et tellement blanche. Le duvet noir devant l’oreille. Des épaules nues avec des ronds oranges et des trous sur le ventre. Soudain qui arrivent, qui se retrouvent. La façon dont il passe la main, se touchent, se rassoit. Rien. Le soutien gorge noir. La pub sur les mi-bas avec en grafitti “qu’est-ce que tu fous avec un mec pareil”. Les cheveux avec des mèches pas régulières, en ciseaux, qui remontent vers le visage. Cette vie là. Le soir il dit : mais quelle autre ? Des visages absolument vulnérables et absolument inattaquables. Les Cafés où l’on revient. Peu à peu, qui se vide. Les chemises blanches qui débordent sous la veste. Du gel plein les cheveux. Techno encore. Sourd. Encore plus fort. Puis un truc bizarre avec clarinette. Un zip entre deux seins beiges, baissé. Maintenant, elles sont trois. Elles fument. Zip chante en bougeant ses seins. Trop de bruit, mais on voit ce que fait sa bouche. Le nez très fin. Et toute la petite cascade de plis de peau moulés au Zip. Les jambes écarts, fute noir, les mains ballantes entre. Se caresse le bras gauche. Puis les deux mains dans son cou. Touche le collier, la corde. S’efforce de rire ce qui doit être fort. Je paie. Continuer ailleurs. Toujours. Des années. Ce qui continue.
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