Balthus pamplemousse

Elles ne se connaissent pas. Celle dans mon dos avec sa longue cape jusqu'aux aiguilles des talons. Long cheveux libres. Déjà croisée, mais où ? Devant, les lèvres rouges, sans cosmétique, désordre des sourcils et vert pâle des yeux. Et puis là, très sophstiquée, les plis au sourire, à la commissure, sous les joues, à la fossette, au repli de la paumette dans ses longs doigts fins et bistres. Le revers du pouce et l'ongle à la bouche quand elle parle. Elle dit on change d'hotel à chaque fois. Depuis deux ans. A la fin je roule les draps en boule au pied du lit. Toutes les trois, les longs cheveux noirs et libres. L'une, juste un manteau de beige. Tout le reste, noir comme un sourire dans la peau blanche ou brune. L'une, comme une virgule en or au ras du cou. L'autre, un chouchou de velours noir au poignet maigre avec le bistre et mauve de la peau marbrée, froid et vulnérabilité. Les fines amendes des yeux, comme une raie de regard derrière un sourire. Qui reprend par moment un chwing gum à la chlorophyle. Je travaille dans la beauté, mais ongles... un petit pli au menton. Maintenant trois chwing gums et trois mobiles. Les fronts lisses, hauts et dégagés. Dissymétries du sourire qui se plisse à gauche comme un clin d'oeil à tous. Qui d'une main dégage ses cheveux dans son cou. Puis tapotte sur ses cuisses.
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