Sunday, June 26, 2005
Canicule
Tout devient doublement liquide. La sueur qui se gonfle et la chaire elle même qui se liquéfie. Je vois couler des seins qui échappent à tout. Peu à peu la climatisation de ce wagon a cédé. Je regarde monter et s'installer les passagères avec patience. Ça n'est plus désormais qu'une question de temps. Les visages se défont lentement et deviennent naturels, écrasés de chaleur, le rouge et les gouttes qui mouillent les plis. Quelque chose de vrai dans cette trahison d'eau qui les dépossède. Progressivent les toiles et tee-shirt deviennent foncés. Je vois les seins totalement nus collés à ces papiers transparents qui moulent tant qu'ils disparaissent et dont on imagine qu'un geste seul suffirait à les déchirer pour achever ce retour à une nature chaude. J'imagine maintenant la belle odeur des foins de poils dans cette humidité moite.
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