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Sunday, July 03, 2005

Maison blanche 

Parfois je suis vide. Le monde s'inverse. Mon regard ne porte plus vers ce qui bouge ou brille. Il se protège. Je redoute les initiatives, une question, un regard. J’évite les contacts. L'impression qu'il me faut un répis. Que j’épuise ce qui me comble ou m’accapare pour quelques semaines. Que je refabrique du liquide blanc dans ma tête. Devenu saturé et vulnérable. Des rencontres comme de petites agressions que je m'efforce de ne pas provoquer quand c'est à nouveau mon regard qui déborde. Le seuil de mélanges et de petits arrangements où ma peau sature. Le temps que ça revienne. Ceux pour lesquels ça ne revient plus. Le bon rythme. Le jour où cela cède. La régulation de mon regard. Les moments où je ne vois rien. Les moments où je vois tout. L'irrigation de moi-même qui fait certaines heures qu'un détail de peau m'émeut, et qu'à d'autres, une générosité qui s'offre la nuit à la White room me rebute. Intermittence dont je ne retiens que les balthus pamplemousse.

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