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Sunday, June 03, 2007

La nouvelle maîtresse de D. 

Je ne les connais pas. On me dispose au côté de l'un et en face de l'autre. Chaude après-midi sur le vieux quartier. Elle défait une veste qui propose au beau milieu d'une légère robe blanche un petit débordement de mollesse qui bouge. Comme une chair d'appartement pâle de fragilité et de nudité veinée de bleu et que tout mouvement remue. Un visage comme depuis toujours vulnérable, doux, avec un peu des choses qui tombent. Les cheveux très noirs, les yeux en contraste avec le lait un peu humide de ses mamelles dès qu'elle tend le bras pour une carafe ou passer un pain en mie. Elle expose quelque chose de las est comme disponible. Le dos abandonné au dossier d'une banquette de velours épais et les jambes disjointes et ouvertes, les bras un peu ballant sur la table. Elle parle, et l'on comprend que toute cette pulpe exposée et vulnérable est protégée par une voix qui s'excuse et déroule avec maîtrise des explications sur l'épaisseur du monde.

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