Tuesday, September 28, 2004
Audierne
Qui parle d'un peintre. Leur maison sur les falaises. Plutôt baba, elle qui dit des poèmes d'Apollinaire ou chante du Léo Ferré. Seulement de la mer et de la lumière. Du Turner vaporeux. Je me prends à demander s'ils ont une fille.
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Sunday, September 26, 2004
Turquoise
Djean, turquoise et string noir sur la peau blanche. Je sens ses gestes chauds contre moi. Je ne la connais pas, elle est collée contre moi, je m’efforce de ne pas bouger. Qui téléphone d'une voix de sommeil à celui qu'elle va retrouver, ne se disent rien, mais d'une voix basse et velouté, comme venant du ventre. Reposée et apaisée. De le retrouver? de la nuit dont elle sort à peine?
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Saturday, September 25, 2004
Elle s'appelle Mary, je crois
Elle me regarde. Elle parle avec ses doigts. Elle se mélange, mais elle y croit. Complètement bronzée. Des grains de beauté comme des mouches, les cheveux noirs coiffés chien avec les méches qui remontent en pattes dans les yeux. Le doux chevauchement de l’incisive supérieure. Elle y met les mains. Elle aimerait que ses phrases ne butent pas et retombent à peu près en bon ordre. Je vois tout son corps, tout son désir, sa vrai vie qui se gonfle et craque derrière.
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Monday, September 20, 2004
L'aisselle
Elle a l'épaule nue et blanche. Léger chemisier de soie sauvage qu'elle a serré contre un sein petit. Et puis, deux plis à l'aisselle sur sa peau très fine.
La nudité extrème de tous les plis de peau. A la raie des fesses. A l'écrasement sous le sein quand il est un peu lourd. A l'ouverture du sexe quand il est dégagé de ses poils...
Avant que peu à peu davantage plisse et s'affaisse. Les peaux vieillis dont l'élasticité a passée.
Le pli, c'est de la peau contre de la peau qui se serre. C'est un peu de chaud. Comme une discrète serre chaude. Il y a un peu d'humidité. Léger suintement de sueur qu'on essaie de retenir. Les odeurs plus fortes du corps qui s'échappent dans ces creux. Il y a des frottements humides quand c'est bien lubrifié.
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La nudité extrème de tous les plis de peau. A la raie des fesses. A l'écrasement sous le sein quand il est un peu lourd. A l'ouverture du sexe quand il est dégagé de ses poils...
Avant que peu à peu davantage plisse et s'affaisse. Les peaux vieillis dont l'élasticité a passée.
Le pli, c'est de la peau contre de la peau qui se serre. C'est un peu de chaud. Comme une discrète serre chaude. Il y a un peu d'humidité. Léger suintement de sueur qu'on essaie de retenir. Les odeurs plus fortes du corps qui s'échappent dans ces creux. Il y a des frottements humides quand c'est bien lubrifié.
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Sunday, September 19, 2004
Statistique
Je croise plus de femmes qu’il n’y en a avec lesquelles j'échange quelques mots.
Je parle avec plus de femmes qu’il n’y en a avec lesquelles de la séduction s'échange.
Je drague plus de femmes qu’il n’y en a avec lesquelles coulent de la jouissance.
La hiérarchie est inverse : ne comptent que celles de nos aventures.
Pourquoi ne pas ici porter attention qu'à la première catégorie : apparition fugitive et improbable rencontre. Et c’en est une profusion.
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Je parle avec plus de femmes qu’il n’y en a avec lesquelles de la séduction s'échange.
Je drague plus de femmes qu’il n’y en a avec lesquelles coulent de la jouissance.
La hiérarchie est inverse : ne comptent que celles de nos aventures.
Pourquoi ne pas ici porter attention qu'à la première catégorie : apparition fugitive et improbable rencontre. Et c’en est une profusion.
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Sunday, September 12, 2004
Orange électrique
Grande, brune et mat, les cheveux tirés de gel. La tête et le buste fin qui s'évase sur une grosse goutte de croupe. Elle a un pantalon orange et à chaque pas il s'entrouvre à la saillie d'un string bleu électrique. Soudain, elle s'arrête et se retourne. Je continue mon chemin.
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Le désir est rouge
La beauté de ce rouge. Comme tendu hors de toi. Tout à l'écoute. Les joues qui ont du rouge. Petits fils de sang dans tes yeux qui offrent et découvrent tout. Saisissant dans les rencontres le moment où le désir nu afflue, affleure. Quelque chose de repu et disponible. Qui est tendu derrière la peau, libre et évident.
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Bronzage
Le soutien-gorge un peu mou. Quand se découvre une partie blanche et grasse du sein qui n'a pas pris le soleil. L'érotisme du bronzage, pour la partie de peau qu'il a laissé nue.
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Te perdre
L'intimité comme une ventouse qui se referme. Coquillages et crustacés. Tu m'écris, on se parle, on découvre des fils intimes. Des coïncidences. Mais trop de temps passe, de la distance se réinsinue, ce qui aurait pu n'a pas lieu, nos vies qui bifurquent à nouveau. Ceux qu'on ne recroisent plus jamais.
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Saturday, September 11, 2004
Belly
Est-ce seulement une façon de se tenir? Est apparu chez les ados à nombril exposé un petit ventre. Comme un changement de silhouette avec des seins atténués pour un rond de ventre qui proémine. Comme sortant de la taille basse du fute. Etrangement comme un début de grossesse. De quoi les ado sont-elles enceintes? du goût des courbes contre le ventre plat? d'une pose qui se laisse aller contre les allures qui se guindent? des jouissances macdo, sucettes et confiseries? Le plus bel arrondi de ces courbes d’où tout vient.
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Tuesday, September 07, 2004
Support-suface
La fesse est une surface ondulatoire que supportent des élastiques. Qui me précèdent, comme une petite houle. La beauté du désir dès avant la rencontre. Son matérialisme radical. D'où certains effrois. Le désir précède la rencontre. Le désir est d'abord désir support-surface avant d'être désir de quelqu'un. C'est l'évidence pornographique. Je mouille pour un corps mais je mouille pour personne. Une pulsion dans ma biologie m'oblige peu à peu a découvrir-respecter la personne qui désire aussi sous les supports-surfaces. A l'évidence c'est mieux ; mais ça n'est pas premier.
Donc suivre l'ondulation, tantôt molle, tantôt contractée de la fesse qui remue à marcher vite devant moi. Le support n'est pas toujours visible : string qui s'efface ou string qui s'exhibe. La surface devient parfois volume. Dans la marche, il y a curieusement deux familles de fesses. Avec un peu de rigeur, il y a celles au léger oscillement du haut vers le bas. Et il y a celles qui font un balancement horizontal de la gauche vers la droite. Ces dernières ont le galbe plein, la mollesse opulente. Elles appellent au délit de confort. Bien sûr je pourrais penser à autre chose ou regarder où je marche. Mais cette vie m'aspire. Je suis les reliefs instables. Ce qui bouge, se creuse et rebondit. Les toiles qui moulent et exposent. La surface est une épaisseur. Une consistance de mouvement dans la nudité apparemment si lisse et terne de la fesse. Pour ne rien dire du grain de cette rondeur si l'on y regardait de plus près. Un parfois fin grenu symétrique et répétitif dans la fesse de poule.
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Donc suivre l'ondulation, tantôt molle, tantôt contractée de la fesse qui remue à marcher vite devant moi. Le support n'est pas toujours visible : string qui s'efface ou string qui s'exhibe. La surface devient parfois volume. Dans la marche, il y a curieusement deux familles de fesses. Avec un peu de rigeur, il y a celles au léger oscillement du haut vers le bas. Et il y a celles qui font un balancement horizontal de la gauche vers la droite. Ces dernières ont le galbe plein, la mollesse opulente. Elles appellent au délit de confort. Bien sûr je pourrais penser à autre chose ou regarder où je marche. Mais cette vie m'aspire. Je suis les reliefs instables. Ce qui bouge, se creuse et rebondit. Les toiles qui moulent et exposent. La surface est une épaisseur. Une consistance de mouvement dans la nudité apparemment si lisse et terne de la fesse. Pour ne rien dire du grain de cette rondeur si l'on y regardait de plus près. Un parfois fin grenu symétrique et répétitif dans la fesse de poule.
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Monday, September 06, 2004
Les hommes qui ne draguent pas
Est soudain apparue une espèce d'homme au comportement en retrait. Lassitude ? patience ? inhibition ? Ils se voient, se cotoient, sans jamais rien se proposer... Comme si cela devait venir d'ailleurs, comme des évidences. Sinon rien.
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Sunday, September 05, 2004
L'incertitude
Finalement je lui propose un pot à la brasserie de la gare. Bien sur nous nous sommes parlé. Elle m'a touché un peu longuement le bras. Je l'ai entrainé par la hanche pour l'installer à une table vers l'eau. Un peu gras, doux et chaud. Je lui explique. Elle me laisse faire. Ce n'est pas encore le soir. Elle retire aussi ses baskets. Comme au Japon. C'est doux et on n'entend pas trop les conversations alentours. On ne sait pas. On pourrait. On aurait pu essayer davantage. Ou que soudain au milieu de tes explications, je dessine du doigt sur tes lèvres leur simple contours. Comme s'il n'était plus utile de s'en décrire davantage. Comme toujours un désir.
Et parfois de l'avoir tant nourri, qui s'abandonne pour quelques semaines, dans une vie qui absorbe et résorbe tout. Entre l'incertitude et mes débords de passion. Je ne voulais pas et plus rien pour un temps ne m'occupe. Je ne vois plus rien, plus même les ventre miélleux qui en d'autres temps m'éblouissent et m'obsèdent.
Rien ne dure. Tout se renouvelle. Peu à peu se creuse à nouveau une place pour voir sans lassitude réapparaitre des visages disponibles.
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Et parfois de l'avoir tant nourri, qui s'abandonne pour quelques semaines, dans une vie qui absorbe et résorbe tout. Entre l'incertitude et mes débords de passion. Je ne voulais pas et plus rien pour un temps ne m'occupe. Je ne vois plus rien, plus même les ventre miélleux qui en d'autres temps m'éblouissent et m'obsèdent.
Rien ne dure. Tout se renouvelle. Peu à peu se creuse à nouveau une place pour voir sans lassitude réapparaitre des visages disponibles.
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Saturday, September 04, 2004
La violoncelliste
Elle a dix-huit ans. Les longs cheveux noirs qui pendent en désordre aux coups de ses archets. Les jambes qui se serrent sur ce corps de bois roux, il y a des marques d’humidité dans cette nuit chaude.
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Friday, September 03, 2004
L’iris
Je peux passer des heures sur un fond d'oeil, un bleu assez doux un peu turquoise et comme lisse. Ce scintillement est-il de ne plus te voir ? ou de lentement apprendre à deviner qui tu es...
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Thursday, September 02, 2004
Piercing
Elle a un anneau qui prend la commissure de la lèvre inférieure. Tout est en noir, les cheveux doux rasé sur toute la pente du crane. Du gothique orangé sur une lannière et mille tours d'un fil plastifié au poignet. Blanc aux mains et les ongles rouges au pied. Collier de chien à clous métalliques. Il y a un petit crane minuscule sur son anneau à l'oreille. Elle écoute et dessine des chats, des talons aiguilles et des enfants avec des cerfs-volants.
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