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Monday, May 31, 2010

Hésitations 

Elle est grande, blonde avec ces ombres très brunes parmi les longues tournures de cheveux et des sourcils bruns aussi assez fournis. Elle a une large bouche et je vois le volume liquide de sa poitrine qui bouge. Elle n'a pas vingt ans, peut-être vingt-cinq comme un soir de vernissage. Je vois cette fille belle et bien sûr je me dis que tout me serait plaisir. Pour la suite, tout me convient : toute vie à découvrir, quelques temps au moins m'est un roman. Et tout intérieur des organes, lâche ou ferme, m'est une humidité qui me disloque et me recompose. Je dis non quand je crois que nous édifions-bricolons. Et je vois que cela complique ou contrarie ces projets d'architecture. Alors parfois je me dis ou on me glisse à l'oreille que j'ai tort.

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Sunday, May 30, 2010

Elle pose ses bagages 

J'aime ce moment dans les trains qui sont plus haut que les avions où elles se lèvent sur la pointe des pieds et dénudent soudain tout son ventre, son dos et jusqu'à l'ombre de la raie dans le balancement large de la croupe afin de déposer son manteau dans le filet ou le coffre à bagages. Là elle a une ceinture de cuir brun avec les clous cuivre et des vergetures qui sillent de blanc le doré mat de la peau. Escarpin noir en pointe avec aiguilles.

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Saturday, May 29, 2010

Qui se touchent 

Aussi ras approche-t-on de l'intime, aussi hermétique reste le voile de verre qui nous sépare l'un de l'autre. Promener mon regard comme une camera de voyeur qui remonte les tissus et suit les contours sans jamais dépasser l'énigme des regards que par moment l'on interroge. Et puis cette main qui se tient dans un lieu confiné, comme indifférente, qui touche, serre un peu davantage, comme passe et repasse, appuie un peu, repart et revient, se repose un peu callé encore davantage, le beau visage noir fin et lisse. Elle regarde dehors. Le paysage blanc qui défile. Elle sourit.

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Bad romance 

Troquet corréen. Je suis en retard. Le temps de voir le sms, je ne réponds pas. J'arrive. Qui se dévisage après des expatriations pendant qu'un serveur bloque un instant la porte pour finir d'encaisser. Les seins libres dans l'échancrures avec des dispositions aléatoires de beauté en grains sur les peaux que tu laisses nues. La commissure et la bouche qui se touchent furtivement, ratant la joue. Résumé des épisodes précédents, les yeux brouillés de rouge par à-coups, la coke et les amants. Ok. Je dis. Je vois. On mange des soupes, des brochettes et des poissons crus. Tu dis à propos de toi, après quelques années, finalement je crois que je suis un bon coup.

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Saturday, January 09, 2010

Chewing gum 

Petite bouche chinoise, petites mèches noires en épis, la langue qui pousse l'anus de bouche pour en sortir une bulle de chewing gum, fines lunettes de métal froid, tout est noir et la peau est blanche, à regarder d'un air narquois la tête contre la vitre et faire claquer ces petits gonflements de plastique. Qui passe une main sur la joue droite, se caresse et replace un désorde de cheveux d'Asie derrière l'oreille... Elle se moque, ses lèvres sont mouillées de cette humidité avec un peu de bave à la commissure qu'elle laisse couler. Elle se frotte un peu la bouche avec son iphone et déplace une écharpe turquoise. Elle mâchonne comme si elle parlait à la vitre. Elle aime laisser ses lèvres bailler un rien, ouvertes comme prêtes à gober. Quoi?

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Sunday, April 06, 2008

Appel 

L'appel. Je vois passer leur visage. L'appel de leur forme douce. Le soin qu'elles ont mis autour des yeux. Une perle à l'oreille et le cheveux très tirés en arrière façon palmier. Petit nez, petite fossette et cheveux blonds. Elle attend. Je redoute le plus souvent qu'elles se protègent bien plus qu'elles n'attendent. J'aime son cou qu'elle dégage et allonge en faisant mine de chercher du regard quelque chose au loin par derrière.

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Place 76 

Elle a de grosses mammelles, de larges seins et les mailles très fines de son gilet avec un V trop ouvert sur cette belle mollesse qui pend. Les cheveux noirs relevés en chignon comme un oignon. Elle s'appelle Matilde.

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Elle a entre le pull court et la taille basse du jean son ventre qui proémine comme un oval qui portera les bébés et dont le nu mord sur le pubis dissimulé d'être épilé et pourtant indiquant de si près ainsi la vulve en pleine manifestation dans la rue contre la réforme des universités.

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Aurélie du relais haut-marnais sur la A5 

Le fin trait horizontale de la bouche avec deux virgules en fossette aux commissures. Le bras nu de blonde avec un fin duvet blond et court qui exhibe la peau molle d'un peu de chaleur à ne pas cesser entre les cafés et un peu de vaisselle. Quelques mèches qui tombent. Assez grandes et avec des chaussures à talons plats. La nuit, qui à chaud, passe la serpillière sous les tables.

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Saturday, November 10, 2007

Svletana 

Elle se penche un peu et à chaque mouvement ils redessinent une petite variation molle de creux, de courbes, de bombements. Ils sont discrets et pourtant comme une petite masse encore très blanche, blonde et mobile dans la large échancrure noire qui les propose. Tout est longs, blonds, propres et doux. Du bleu dans les yeux et un anneau d'argent à l'index. Le téléphone à la main qui contient les sms.

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Sunday, June 03, 2007

La fille duB 

Elle me fixe quand je pousse la porte et elle dit bonjour pleine de confusion avec du rouge au joue. Elle dit je suis la fille de la duB. Elle a des ballerines avec des talons plats. Elle s'avance et sa jupe courte blanche avec liséré bleu laisse le nu blond de ses jambes lisse. Le dessin de sa culotte large marque sous la jupe où sa beauté pulpeuse promettrait un string. Le petit ringardisme de sa mère. Je pense à sa vulve rouge qui déborde un peu humide là d'un poil touffu et plus sombre qu'elle n'épile pas. Son visage, l'arrête assez droite du nez, le blanc dans les seins gonflés qu'elle propose. Elle baisse le regard comme de chercher à vérifier quelque chose qu'elle ne sait plus trop comment gérer après. L'age biologique qui promène ses écoulements pour la reproduction de l'espèce.

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Clélie 

Clélie a passé 30 ans. Je la vois de dos, elle a gonflé de grandes boucles brunes dans ses cheveux. Son visage, je reconnais sa peau si fine et translucide quasi et très blanche. Je regarde longuement dans ses yeux pour reconnaître qui elle était. Je découvre un peu à mesure qu'elle dit cette fille dont je ne savais rien. Ce moment de ma vie où nous nous sommes croisés. Un déjeuner au Luxembourg avec du soleil où elle décrivait ses sodomies avec du nutella quand elle se laissait préparer par la langue. Loin. La séparation difficile de ses parents dès ses trois ans. Son départ à 18 ans. Cet amant plus vieux pendant 7 ans. Et maintenant. Elle dit, il y a quatre catégories : les juste mariés, pas la peine ; les juste divorsés avec un enfant, trop compliqué ; les céli-baiseurs, aucune envie de construire ; et les vieux mariés, juste pour un coup d'un soir, ça ne me fait pas jouir. L'horloge biologique. Elle a moins froid, défait son manteau, déroule son écharpe, elle à un fin tee-shirt comme avec un léger froncement en filigramme ; il y a dessous ses seins dans des balconnets noirs ou mauves en transparence. Il y a de si fines ridules auprès des yeux et aux commissures. Elle parle des jardins. Elle voudrait construire. Elle a dit non pour partir en Indes avec une proposition... Je regarde dans ses yeux à mesure qu'elle dit des choses. Essayer encore doucement de sombrer jusqu'à toucher avec les mains un peu de vérité soudain comme de l'autre côté de tout.

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La nouvelle maîtresse de D. 

Je ne les connais pas. On me dispose au côté de l'un et en face de l'autre. Chaude après-midi sur le vieux quartier. Elle défait une veste qui propose au beau milieu d'une légère robe blanche un petit débordement de mollesse qui bouge. Comme une chair d'appartement pâle de fragilité et de nudité veinée de bleu et que tout mouvement remue. Un visage comme depuis toujours vulnérable, doux, avec un peu des choses qui tombent. Les cheveux très noirs, les yeux en contraste avec le lait un peu humide de ses mamelles dès qu'elle tend le bras pour une carafe ou passer un pain en mie. Elle expose quelque chose de las est comme disponible. Le dos abandonné au dossier d'une banquette de velours épais et les jambes disjointes et ouvertes, les bras un peu ballant sur la table. Elle parle, et l'on comprend que toute cette pulpe exposée et vulnérable est protégée par une voix qui s'excuse et déroule avec maîtrise des explications sur l'épaisseur du monde.

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Sunday, May 06, 2007

Wendy, Belltown Billiards 

Rap, grands blacks et teenageuses en grappe. Move your feet, I like your shoes, what's your name. Les trois ados qui chantent tous les textes, la brune au diamant qui remonte sans cesse son bustier que ses petites aréoles ne parviennent à retenir. Prendre le rythme avec le rapper au sweet blanc. Le son monte, la DJ hurle et saccade les vinyls. Une black blonde qui me serre bourré avec les seins humide. Une petite qui vient se glisser entre le rapper et moi. Sms de Zanoon et Lailha. Une jeune blonde qui secoue ses seins et se touche les pieds le cul à l'air qui exhibe son string blanc. You're the only suit on the floor. Des asiatiques qui me prennent en photo avec la thaï aux seins qui sortent. Elle vire tout le monde avec sa copine blonde de deux mètres qui s'ajuste à notre rythme. Elle s'appelle Wendy. Elle est comme intimidé, elle a le sourire qui ne se retient pas comme quand on est dans l'inespéré. Sa robe noire fendue partout avec sa peau moite par bande qui ondule.

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Sunday, April 01, 2007

Je dîne avec Valentine 

Tu t’assoies sur mes cuisses et je sens soudain la chaleur humide des tiennes qui se moulent à moi. Tu t’es habillée en dame, tu as mis des bas un peu chair et synthétiques, tes talons aiguilles et cette robe noire qui me laisse tes épaules et des seins que j’enrobe. Un photographe de point de vue et images du monde nous cadre. Tu es pailletée. Au Crillon, tu t’affales sur la lourde banquette pourpre avec ton thé avec du vert et ton champagne. Tu dévores les scones et les petits tramezzinis. Dans ton jean, les jambes béantes, ce chemisier blanc façon dentelles vieillotes qui montre ton soutien gorge et tes seins derrière. Tes bras son nus avec un peu de mollesses depuis que tu essaies d’arrêter de fumer.

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Je déjeune avec Valentine 

Elle dit je suis inculte mais quelque fois ça me gène. Deux fois elle a été dans un musée, mais c'était vraiment trop dur. Elle a aimé parler avec un surfer sur la plage de Bali. Elle se souvient d'un prof de français qui leur lisait l'Etranger.

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Singapore airline 

Blonde, léger accent peut-être scandinave, gilet turquoise, cheveux courts à la nuque, djean et la fine culotte noire quand elle se lève et qu'elle me présente, les yeux également turquoise et la bouche un peu lipue à la scarlett johansson. Alors je regarde le Black dahlia. Elle passe doucement sa main droite entre ses jambes et l'y dépose tandis que la gauche appuie légèrement l'oreiller par dessus entre ses cuisses ou par moment elle remonte cette main gauche qui caresse alternativement son cou, sa joue, le lobe doux de son oreille ou même son menton et son visage. Sa main droite ne bouge pas. Elle appuie la main dans l'épaisseur rude de la couture du djean. Peut-être qu'elle pleure maintenant et du dos de l'index elle étale des larmes autour de ses yeux rouges.

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Valentine, Bruxelles 

La journée se passe. Il y a un buffet. Tu te sers un peu de bourgogne rouge. La conversation se nourrit. Je vois la peau qui s'épaissit. Tu as chaud. Retires un pull, juste cette dentelle blanche sur un tee-shirt, je vois tes seins, un peu plus gras, comme ta bouche, tes joues bien rosies. Tes bras longs et nus avec de discrets encorbellements de tâches de rousseurs. C'est très ouvert le cou, la gorge, l'échancrure. Tes cheveux chatains courts très tirés, plaqués au fer avec des petites mèches assez en bataille à mesure que la journée avance. Il y a Inge qui passe et repasse avec ses talons aiguilles sur le parquet.

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Leilah de Montfermeil 

Nez fin et en busque. Les lèvres mauves. Les yeux si noirs, les cheveux relevés et un peu par mèches de fatigue, les sourcils. Ces longs manteaux matelassés et sans forme tombant bas. Jean et talons trop larges mais hauts. Une bague un peu massive et en cuivre avec un motif géométrique sur le majeur. Seule, la tête contre la vitre dans ce wagon de RER. Les cerisiers étaient fleurs ce jour de janvier dans les cloîtres de Cambridge. Je me souviens d’une musique sourde et continue ce mois de convalescence dans la médina de Meknès. Belle.

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Saturday, March 31, 2007

La garagiste 

Elle s'approche, se penche et me dit son nom. Ses cheveux noirs avec pour la fête des mèches bleues et argent. Je vois derrière ses yeux bleus d'eau très pâle. Elle se penche pour faire la bise et je sens sa bouche humide qui se mouille à la mienne par mégarde. Elle dit rien et me sourit. Sa robe noire et une forme de boa rose. Ses bras nus. Un moment elle se penche trop pour couper ou servir une coupe. Je vois sa peau si lisse, si blanche et comme totalement épilée. Comme une apparition.

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Sunday, January 07, 2007

Valentine 

Elle a de petits seins approximatifs. Elle est brune et grande. Quand mon regard les croise, ils ont de petits groupes irréguliers de tâches de rousseur et quelques grains de beauté sur ce qui bouge. Elle passe la journée avec son ventre qui vient me poser des questions, je relève le nez et elle tire pour abaisser son pull court qui met nu son nombril et sa peau douce. Il y a ces petits poils à ses avant-bras et elle dit tcho quand elle s'en va.

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Lina, Riga 

Elle se baisse pour attacher ses chaussures avant de plonger dans le souffleur de vol. Son dos est nu et ce voil noir prfaitement transparent en guise de culotte avec cette profonde raie d'ombre soudain exhibée. Sa peau blanche plus tard dans le bar panoramique d'un grand hotel dominant les jardins, les statues martiales et la vieille ville. Des cognacs ont remplacé les balsams. Longs cheveux noirs et yeux verts d'eau. Qui me réexplique la vie balte.

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Marie à la main mouillée 

Elle me dit bonjour, Marie, elle me tend la main, elle a un peu de rouge et la mousse invisible de la lèvre sous le nez qui brille un peu. J'aime les grandes blondes douces et molles. Sa main est mouillée. Ferme dans le geste, molle dans les gras et trempée de sueur. Cette sensation me saisit. Je vois ses yeux. J'ai l'impression de serrer sa nudité, que ma main est dans sa vulve ou qu'elle se caresse fort devant moi juste avant de jouir. Nous montons un petit escalier vers l'étage. Toute sa mouillure dans ma main que je retiens. Il y a là six personnes. Elle souffle un peu. Elle s'étire, longuement, bombant ses seins lourds comme avec effronterie. Elle ne cesse comme devenu un réflexe de sucer ou de mordiller... un doigt, sa lèvre, un stylet. Comme encombrée de cette puissance animale que faute de l'avoir su retenir, elle exhibe comme une marée d'équinoxe.

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Clelia, quelques années après 

C'est l'émotion, presque comme une petite euphorie, comme une nudité téléphonique, un naturel dans cet échange plus de dix ans après l'avoir laissée au Bario. De l'administration des arts modernes à son histoire. Puis jardinière. Je t'imagine mouillée avec de la terre plein les doigts. Soudain un mail de toi. Puis trois. Puis ton nom sur l'écran du portable. Comment te revoir après? Elle me raconte sa vie ces dix dernières années avec une pluie lourde sur la A86 de nuit et le dernier disque de Vincent Delerm en boucle. Je revois son nom. Elle a attendu quatre jours. Je suis dans ma chambre 512 à Chateau Margaux. Tu me parles. Je ne sais pas vraiment ce que tu souhaites. Tu me parles d'entretien.

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Eugenia, Viedma 

Je sens l'épaule douce qui se calle. Elle s'assoupit dans son plaid blanc. Arrivée il y a quelques jours. Les cheveux et les sourcils très noirs. La bouche très fine et très rouge qui sourit. L'accent assez chaud. Le regard noir et qui brille sous la pleine lune. Les grands parcs et jardins dans l'ombre des bassins et des balustres.

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Aniela, Beograd 

Elle dit comment elle a échappé avec les livres et l'école. Les morts et blessés saturant les hopitaux sous les yeux de son grand-père et occultés par l'ouest. Tout le blond doux de la peau et le bleu qui se pose avec bienveillance et attachement. Derrière un fin rectangle de métal. Qui veut de la chaleur. La Méditerranée. L'année de trop dans l'Algarve.

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Saturday, September 09, 2006

Arlanda 

Grain de beauté sur la commissure droite de la joue. Chaîne d'or à la cheville et long ring à l'oreille. Petite croix d'or qui pend entre les seins petits dans une échancrure. Leur bombement nu, blanc, avec un peu de couleur, de fines marbrures et la transparence des veines jusqu’à l'ombre de la naissance très rouge de l'aréole. Blonde presque blanc avec une raie nette et des mèches droites et des yeux turquoise.

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Monday, September 04, 2006

Kristina à la flûte traversière 

Elle dit je parle aussi un peu le Français. Elles jouent Bach et Petterson dans un duet flûte et harpe. On s'est replié dans un des salons à cause de la chaleur sous les vieux chênes du parc. Kerstin à allumer des bougies dans les lanternes de l'escalier et les salons. Elle a une robe en foureau de satin noir. Elle est moullée au plus prêt. On ne voit pas de culotte et elle a les seins nus serrés sous le tissu avec juste les deux pointes qui percent de son buste plat. Il y a trop de chaleur qui mouille, de ses aisselles lissées puis le long du dos, jusqu’au ventre qui s’essouffle un peu. Son visage blond qui lentement ruisselle, le nez coule, elle s'essuie de son bras nu qu'elle remonte du biceps au poignet avec un bruit de petite flaque et de reniflement. La naissance des cheveux se plaque d'humidité. Elle ondule de vigueur avec son fin tube traversière à la bouche qui s'encorbelle de sueur. Comme de grosses gouttes chaudes à la commissure avec un goût de sel et d’amollissement.

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Saturday, May 20, 2006

L'île 

Une composition de terrasses, des patios, de bassins turquoises dominant un angle de crique sur cet orient de la Méditerranée. Des torches, des flambeaux et les hommes en blanc occupés à chasser les fourmis qui se rapprochent de l'enfilade des nappes blanches, hautes housses nouées aux chaises... A un moment une longue vedette approche de la crique. Le DJ pousse fort le son et part de la mer un feu d'artifices. Tard dans la nuit sur les longues planches de bois je regarde et danse avec K de Finlande et B d'Allemagne. S de Bulgarie enlève la veste avec M de Jordanie avec la belle mollesse de leur ventre humide de la chaleur de la nuit. Je dense avec S. R qui vient d'Indes me dit des choses et danse comme par bonds autour d'Elle. Je la vois. Je ne change rien mais je croise son regard, elle a un sourire comme ceux un peu euphorique qu'on ne contient pas. Elle s'approche, alors j'enrobe ma main sur la peau nue et chaude de sa hanche. Can't take my eyes off of you. Je la caresse, la calle sous la ceinture basse et elle se sert un peu. Elle a ses éclats d'euphorie. Elle me dit oui dans le centre de Londres. Elle se moule un peu davantage comme pour se retenir par peur de l'équilibre perdu. Elle me parle très doucement, comme abandonnée, pas remise que nous y parvenions. Les longs cheveux bruns par mèches qui se défont. Peut-être un chemisier gris ouvert sur la peau douce et le remuement à peine des petits seins. Tout s'enchaîne dans la nuit chaude. Nos avions qui repartent. Je ne sais pas son nom.

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Saturday, May 06, 2006

Blonde 

Elle se penche un peu et à chaque mouvement, ils redessinent une petite variation molle de creux, de courbes, de bombements. Ils sont discrets et pourtant comme une petite masse encore très blanche, blonde et mobile dans la large échancrure noire qui les propose. Tout est longs, propres et doux. Les cheveux, les doigts et les petits seins liquides. Du bleu dans les yeux et un anneau d’argent à l’index. Le téléphone à la main qui contient les sms. Une flaque d’aréole laiteuse qu’on imagine. Des seins d’eau à peine sortis de la douche et callés dans rien. A même le tissu nu. Des arbres, des feuilles, des îles et le fleuve qui longe la voie ferrée agitent doucement du lait pour plus tard. La bouche à peine rose, humide et qui a le sourire du ventre apaisé.

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Saturday, February 25, 2006

Sift 

Je vois que Sift ne m’écoute pas et qu’elle s’ennuie. Je le vois comme s’il elle surveillait davantage l’ombre de ces cils qu’elle bouge avec une boucle qu’elle a brune et qu’elle tord méchamment dans ses doigts. Sift écoute ou n’écoute pas. Sift s’occupe d’elle-même. Sift n’en pense pas moins. Elle a de la mou un peu molle de bouche et s’occupe à se mordre la lèvre comme pour un air de Nouvelle Vague. Elle fait mine un peu aussi dans l’ennui de s’étirer. Se tendre. Bomber un peu le torse sous son tee-shirt fin avec le rugueux brun-rouge de ses seins que j’ignore. Sift à les seins pointus et la voix grave. Elle sent le propre et fait des choses avec sa main vers sa cuisse que je ne vois pas. Je ne croise jamais Sift quand elle prend le bus. Elle fait des mots sur les mails avec beaucoup de K. Parfois elle raconte des petites choses interdites et parfois elle ne raconte pas. Elle aime bien faire des choses avec sa bouche. Par exemple avec ses deux lèvres et les filtres des cigarettes.

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Saturday, January 21, 2006

Botanique 

J'ai croisé un groupe de jeunes filles avec des croupes larges et le bonnet de laine enfoncé sur les yeux.

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Saturday, December 17, 2005

Aéroport de Ljubljana 

Je regarde passer les passagers pour les avions du matin. C'est à dire les passagères. A l'heure où les boutiques d'aéroport ont encore le rideau baissé. Il y a les hotesses et les commandants. Qui regarde par le hublot. Cheveux courts, roux et par mèches qui avancent en pates vers les yeux. Une peau si douce, si lisse, si blanche. Quasi translucide et qui n'en finit pas de se mordre la lèvre comme pour faire plus rouge. Qui suce le bijou gros qui pend à son cou et machouille la lanière cuire. Comme si elle se caressait la lèvre supérieure avec la pierre et le rebord extérieur de la bouche avec l'index. Elle boît dans une petite bouteille de coca pas light. Il y a une fille avec sous la fourrure un tee-shirt rouge qui attend dans un escalier avec une valise à la main. La queue de cheval haute, qui dégage la nuque et les oreilles, qui lit un manuscrit cyrillique. Une autre avec un format partition, Claudel-Honegger," Jeanne d'Arc". Petits avions Canadair sur la neige et le filet turquoise et argent d’un iris Balte. Elle s’appelle Lina.

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Sunday, November 06, 2005

Des filles passent et je ne les aborde pas 

Je guette et surprends les regards discrets des matteurs. Très vite se séparent deux mondes : les regards qui manquent et ceux qui gouttent. Je préfère le désir comme surabondance plutôt que le désir comme manque. Mais j'aimerais donner les ruses pour inverser le second. Elle prend le train avec son vélo et des palmes sur le porte bagage. Elle a son jogging collé gris perle et un string qui cisaille bien un V dans le doux des fesses, un tee-shirt H&M sur des gros seins dans un soutien gorge sport et des lunettes de soleil sous sa casquette. Plus loin. Elle louche un peu. Un visage ingrat, le nez un peu gros, la peau pas très nette dont on détecte les petits reliefs discontinus. Mais elle n'a pas de soutien gorge et un chemisier fendu jusqu'au nombril noué derrière le cou. Le textile noir qui écrase et exhibe ses seins qu'elle a lourds, massifs, fermes, jeunes. Je relève la tête et je la vois dans un roman-prada. Dans un livre, elle écrit “c’est effrayant ce que les hommes viennent vite” et je suis là sur le quai à ne pas trop savoir où donner de la tête. Tout me plaît et ce moment en suspension me convient aussi.

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Saturday, October 22, 2005

Je pique des désirs comme des papillons morts 

Elle est de dos. Il y a le bel oval opale des ongles dans une lumière du matin. Les longs doigts blancs et fins. La main posée, comme un peu recroquevillée. L'autre sur la joue, avec un doigt qui bouge comme machinalement sur la douceur de la joue. L'agilité des doigts qu'elle pose sur le ventre. Un peu de mollesse dans les phalanges qui s'effilent. Puis qui replace lentement les cheveux sur son visage. Je découvre son visage qui me convient, mais je pense à son ventre qui est blanc et j'y devine de petites pilosités qui se torsadent et ne dissimulent rien. Je ne fouille rien. Je m'émerveille de ce qui me tombe sous le regard. Je redoute les intrusions. Je ne suis qu'une pellicule photo-sensible. De gros seins avec de la sueur et un string de vieille dentelles roses. Une autre brune avec le mauve du string sous le blanc du pantalon. Celle avec de petits seins plein de coups de soleil dans son chemisier jaune qui baille avec du blanc et des mous de têtons. Elle a un petit ventre. Elles ont toutes un petit ventre qui proémine. Comme si c'était la mode. Elle a les pieds nus dans des sandales noires avec les ongles des pieds d'un blanc nacré qui brille. Il y a une semelle rose et une autre turquoise. On voit les traces blanches des bretelles d'un soutien-gorge qu'elle n'a plus dans le rouge du cou. S’y dépose ce que je retiens. Parfois, juste un peu de fripure de peau nue sur un coude.

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Thursday, October 06, 2005

Kirghize bar 

Les stars ferry pour Tsim-Sha-Tsui. Elle fait parfois deux ballets par jour. Arrive d'Australie, repart pour le Japon. Vingt ans, elle veut des photos d'elle. Il y a quatre ans, un seul mois pour apprendre le français et rejoindre les ballets de l'opéra. Elle prend un capuccino frappé et des chips. Les cheveux si blonds tirés en arrière pour le bel oval du front blanc. Elle prend des poses, son frère en Sibérie, son père resté à Bichkek. Prend les fleurs dans les vases et ferme à demi les yeux. Elle suit la nuit dans les arrêtes de lumière sur Hong Kong. Le Musée d'art moderne. S'engloutir dans les hauts plafonds du Peninsula près des palmiers et de l'orchestre. Qui recommence par le début. Je suis née à Bichkek. Les bars de Moscou et les Hotels de Monte-Carlo. Elle dit je ne sens plus mon corps. Depuis que j'ai dix ans. Son petit pull court en crochets avec ses seins derrière et son ventre lisse et d'opale. Elle sourit. Ecrit son nom en kirghize et le reste. Elle déroule son histoire. Soirée de relâche pour la troupe. Je renonce à Temple street. Les Rolls et les Bentley continuent l'encombrement des baies du Peninsula. Elle dit Prada ou Versace devant les vitrines avant de reprendre la direction d'un hotel.

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Allyson Valley 

Nous avons pris une loge au Happy Valley. Elle parie sur les casaques roses. Elle danse et son ventre brun est fripé de petits replis de mollesses. Puis elle s’appelle Allyson. Elle me dit au bar demain et me passe un mot avec : chambre 2722. Les jupes toujours un peu plus courte avec des petits reliefs comme une marqueterie d’infimes cratères le long de la cuisse qui remonte jusqu’aux ombres. Il fait 32°. Il faudrait être à la piscine ou à la porte rouge du marché des jades. Elle aime la France et elle a mis avant le départ ce string mauve sous un pantalon blanc. Je regarde les bras si lisse. L’absence quasi complète de poils. Elle me dit Lan Kwaï Fong à 10h, ce sera plus simple. Je regarde l’eau, les montagnes couvertes de forêt opaque et les buildings comme percés dans la jungle. Elle me dit New York Lower East. Je prends le star ferry pour Peninsula. Les taxis sont rouges. Elle a mit son maillot de bain rose. Nous descendons à la piscine parmi les palmiers qui bougent à peine dans un vent chaud.

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Sunday, September 25, 2005

Erika Edmonsson 

Elle dit j'aime cette photo. Un soldat de l'après guerre le regard en contre-plongé sous la culotte d'une danseuse. Elle tire, avec de fines rougeurs sur le cou et les seins, sur son pull pour mal cacher son ventre blanc. Le beau blanc mou laissé intact par l'été. Elle a une petite incisive qui en chevauche une autre et elle a mal à une dent de sagesse alors elle prend des pâtes. Elle dit j’aime travailler avec mes mains. Ah ? Non euh j’aime travailler le bois. Enfin, la décoration. Elle habite sur une plage de la mer du Nord.

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Saturday, September 24, 2005

Sarabande 

Dans des trains vides trop tôt le matin. Petite, tee-shirt léopard avec du rose moulé à son buste étroit, large croupe dans un pantalon treilli à poches et baskets fines en daim beige. Elle a les cheveux très blonds plaqués au cou et qui s'évasent ensuite. Les yeux bleus d'eau, un léger mouchetage de tâches de rousseurs aux pomettes. Pourquoi suis-je capable de me dire que j'en sais assez pour que cela me convienne ?
La littérature et la conversation n'y changent quasi rien. Savoir que je ne suis jamais désenchanté de ces initiatives. La durée simplement qui varie. Quelle durée avec les scènes et sarabandes de Ingmar Bergman ?

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Wednesday, September 21, 2005

A une passante 

J'aime l'humour et la répartie des filles des guichets, des cafés et des bars. Parler à des inconnus est mon bonheur. Ici et ailleurs. Le moment avide de la découverte. Tout est bien au début. C'est un roman entier en quelques phrases. J'aime l'avalanche d'images à chaque indice que je détecte. D'où elle vient ? son prénom ? sa manière de me retenir ou de me détourner ? des choses intimes qu'elle dit très vite. Il n'y en a pas pour lesquelles d'emblée du désir et de l'excitation ne m'habite. Quand je suis un peu dégagé : toute m'inspire. Les infatués d'excéption et les solitaires un peu abandonnées. Celle qui ne sait pas trop dire qui elle est et celle qui a couvert son monde de phrases et d'explications. Si la conversation a pris, quand la conversation a pris, j'ai très vite l'impression que toute une vie est possible. Une encore, toutes les vies. Et puis il faut que j'y aille et je n'ai pris aucun téléphone et nous ne nous reverrons jamais. J'ai simplement aimé absolument cet unique moment du contact un peu particulier, comme l'éléctrisation de la rencontre. Comme un commentaire d'une inconnue sur un blog.

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Saturday, September 17, 2005

A quoi tu penses ? 

Elle a un string bleu sous un fin pantalon de lin blanc. Très vite il se tirebouchonne dans la raie. Le string, oui, mais surtout le pantalon qui expose ainsi les deux rondeurs distinctement isolées. J'ai du temps. Je remonte le tee-shirt vert pour suivre le léger creu et pli que marquerait un soutien-gorge... Rien. Il y a des globes et des mollesses que la chaleur gonfle. Elle se retourne soudain et me pose une question. De celles qui sans cesse me demandent : mais à quoi tu penses ?

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Wednesday, September 14, 2005

Stoïcisme 

Toute peau m'enchante. Je vois bien cette biologie en moi qui s'éveille à la vue de la peau que des vêtements découvrent. Bien sûr tout ne prend pas. Mais entre des fermetés un peu pleines et le dessin adéquat des traits, constamment des passantes m'accaparent. Rien. Je ne peux rien prétendre de nos éventuelles affinités. C’est je l’accorde un peu brutal. Mais le rêve est amorcé. C'est à dire mon corps y reconnait un organe, au milieu pourtant de tant d'autres, un peu ingras même, que mon désir déifie et qui n'est autre qu'un trou apparaissant sous une forme de fente aux contours parfois nets et sans particularités. Simplement fade. Pourrait-on croire. Et le plus souvent mal découpé, comme une sorte de bricollage de peau, de petites lèvres, assez baclé. C'est donc pour ça, sans cesse au fil de ma journée, que je bande. Que mon corps, qui se sert de moi et de mes encorbellements de phrases, pour le simple renouvellement de l'espèce, ne m'incite à aucune résistance. Pire, je m'en enchante et ne me sens aucune velléïté de rebéllion contre cette ruse qui me possède. Je m'abandonne consentant à cette mécanique de prolifération du monde.

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Tuesday, September 13, 2005

Harry Potter 

Une fille un peu grasse, en première, exhibant le dernier Harry Potter, bronzé, djean court et chemisier indien étroit, safran avec des broderies, des paillettes et des miroirs fins, fendu et serré sur ces deux seins petits presqu'un peu moins bombés que son rebond de ventre. Les sourcils velus et une petite ombre au-dessus d'une lèvre épaisse et violette? Dix plis un peu marron à l'aisselle grasse. Entièrement bronzé d'un séjour dans une villa du Sud. Un blond un peu chatain et les yeux noisette. Le bronzage uniforme sur la peau ferme et pleine. Le nez un peu gros, une chaînette d'argent et aucune bague. Un chouchou de couleur tirbouchonné dans des cheveux redressés en queue courte comme en épis. Qui passe son temps à ne tourner aucune page de son roman et à observer entre ses seins. Par moment ça baille sur un gros bout d'aréole marron et drue. Elle soupire, s'étire sur une grande bouche rose et mauve un peu clair avec des filets de salive et des dents sans accident.

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Sunday, September 11, 2005

Aisselles 

J'aime quand elle lève les bras et met ses mains dans les cheveux. Elle ouvre et expose les aisselles avec leur douce bosselure devenue nue des épilations avec de l'humide un peu comme un reste de vêtement sur cette fragilité souvent offerte. Elle se boirait bien une tisane. Elle a les yeux d'un vert si blanc et les cheveux dans un désordre longs, bruns et en torsades. Elle a le débardeur fuschias avec des bretelles noir de soutien-gorge et son djean. Elle a la ceinture noir avec des clous et des bandes roses sur ses pumas. Des lamelles de nacre ocre au poignet et des boucles orientals comme un soleil compliqué de métal et d’arabesques avec une pierre ambrée au milieu. Elle défait patiemment l'étiquette de sa bouteille d'eau en observant son reflet dans la vitre. Un petit brillant en haut à droite à la commissure de la bouche. Il est si tard.

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Friday, August 12, 2005

Prunelles vertes 

Le nez au vent je déambule. Soudain je la découvre. Il me faut un petit temps pour la reconnaître. C'est le 12 août et ses jambes sont bronzées comme sur aucun blog. Je vois bouger ses seins dans les échancrures de son débardeur. Aujourd'hui il fait chaud et elle a risqué les seins libres. J'aime cette allure délibérée. Son jupon qui balance sur ses petits déhanchements, droite, gauche, droite, gauche. Elle ne me voit pas, mais je devine qu'elle ne rate pas les regards qu'elle allume : ce jeune type dans sa voiture, ce monsieur et sa fille en bonbon, trois jeunes loups derrière cette vitrine... Alors la jupe qui volette, le bassin qui bouge, les bouts des seins durcis un peu sous le débardeur et ces prunelles si vertes. Cette chaleur et ce pas vif qui met du moelleux à la peau. Je la vois bien qui offre un peu, laisse saisir... Elle est à nous pour une envie qui lui a prise aujourd'hui parce qu'il fait si beau. Un moment, puis disparaît, comme une apparition et affairée pour aller où... Elle sourit comme d'un mauvais coup. Ce qu'elle ne sait pas c'est que je suis le gynéco... et que je risque d'arriver en retard à ma prochaine consultation où elle a ce rendez-vous pour sa mycose après la pharmacie.

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Tuesday, July 26, 2005

Les oeuvres d'art 

Je suis plus souvent dans les rues et les aéroports que dans les musées. Je regarde les petits reliefs d'huile sur les toiles avec des beaux cadres chargés de doré. Je regarde toutes les peaux que je croise qui me renvoient à celles dont je me grise. Il y a des livres et des installations mais je finis plus souvent à la terrasse d'un café. Il y a des films, des opéras et des filles dans les rues et sur les blogs. Je ne m'en lasse pas. Assis sur les banquettes de moleskine rouge, je regarde passer les visiteuses. Je regare ce qu'elles découvrent quand elles se penchent comme absorbées par un détail. Et moi par un autre. Le plus souvent, je n'ai le temps de rien et tout s'estompe. Parfois j'échange quelques mots. Je réponds. Ça devient autre chose. Au départ je ne connais personne et des anatomies. Parfois cela se complique, et je n'ai plus le temps de profiter du paysage.

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